La confiance d’une femme peut se lire dans sa démarche en hauts talons.

« La marche en dit long sur la personnalité d’une femme ! La liberté de ses mouvements ou l’inhibition qui les restreint sont très révélateurs. Par conséquent son pas assuré traduit la confiance qu’elle a en elle-même ou, s’il est effacé, indiquera sa timidité. La foulée dévoile ses humeurs, voire même ses états d’âme ! Regarder une femme déambuler dans la rue permet de déceler assez facilement si celle que l’on croise est sensuelle ou pas, si elle est féminine ou pas et, dans une certaine mesure, si elle est de nature sexuelle rien qu’en observant son déhanchement.

Marcher en hauts talons est plus qu’un simple déplacement.

Généralement, nous marchons du point A au point B sans avoir à réfléchir ou à déployer d’efforts particuliers. Que nous soyons pieds nus ou chaussées de souliers plats, de baskets ou de petits talons, la démarche est simple, sans embûche et pose rarement problème. Mais dès que nous chaussons des talons hauts, poser un pied devant l’autre devient un acte réfléchi qui relève parfois de l’exploit et, dans tous les cas, requiert une attention particulière !

Le naturel de la démarche devient en s’exerçant.

Pour une femme qui affiche des aptitudes naturelles à porter les talons hauts, combien y en a-t-il qui éprouvent de réelles difficultés à marcher juchées sur leurs trois, six ou douze centimètres ? Elles ne marchent pas ! Elles trottinent, titubent, chancellent et s’agrippent à tout ce qui leur passe sous la main. L’allure est dépourvue de tout charme, de féminité ou de sex-appeal.

Mieux vaut marcher agréablement en talons pas trop hauts que mal sur des hautes échasses.

La difficulté de marcher en talons hauts réside principalement dans notre incapacité à maintenir l’équilibre. Aussitôt les chaussures aux pieds, notre centre de gravité qui se voit basculer vers l’avant provoque le désalignement de notre corps, rompant ainsi la verticalité naturelle. Donc se tenir solidement debout est essentiel pour porter les talons hauts et doit absolument être maîtrisé avant même de penser faire un pas en avant.

La séduction passe aussi par la démarche, celle-ci en dit long sur la femme qui se déplace avec élégance.

Avec de la pratique, la marche s’inscrira dans vos habitudes. Vous vous rendrez compte rapidement du pouvoir de séduction qui en émane et de la sensualité qui s’en dégage. Par conséquent le regard des hommes sera admiratif et celui des femmes, envieux. La vraie séductrice apprend à poser le pied légèrement tourné vers l’extérieur, offrant ainsi l’arche du pied au regard médusé. Elle rapproche les jambes l’une de l’autre pour en réduire l’écart. Alors que la partie supérieure du corps est droite, digne et fière, la partie inférieure est plus coquine et obéit au balancement voluptueux et subtilement exagéré des hanches et des fesses. Ajoutez à cela des talons hauts et la soudaine proéminence des fesses, l’apparence allongée des jambes et le raccourcissement obligé du pas fabriquent une image féline et définitivement sexy.

Ajouter un petit déhanchement et vous devenez irrésistible.

De plus le déhanchement est la touche finale à toute démarche féminine. Je dirais même plus, il est la signature de votre sensualité, votre marque de commerce. Mais attention ! Il n’est pas permis ici de balancer vos hanches de gauche à droite sans savoir exactement ce que vous faites ! Vous ne voulez pas tomber dans le vulgaire et vous ne désirez pas non plus causer des traumatismes aux articulations de ces précieux atouts.

Les petits pieds et les petits pas suscitent le regard.

Il faut se rappeler que les petits pieds, donc les petits pas, ont toujours été une source d’excitation sexuelle. Ils évoquent la très ancienne notion de l’asservissement de la femme que l’on retrouve dans les coutumes chinoises du bandage ou l’arsenal de cordons dissimulés sous le kimono des japonaises pour retenir la foulée.

Depuis des siècles, on associe les petits pieds à la féminité et même à la condition sociale ou aristocratique. Donc cela explique l’influence considérable de la vogue des talons hauts, des bouts pointus et autres détails de style qui créent l’illusion du petit pied.

Des talons hauts avec bouts pointus, une jupe serrée : voici donc l’arme fatale

Encore aujourd’hui, l’idée de réduire la mobilité ou d’entraver le pas continue de faire son effet dans l’inconscient des hommes. Les femmes, tout à fait lucides de cette fascination érotisante, adoptent volontairement une démarche à pas raccourcis lorsqu’elles chaussent des talons vertigineux, (trompant ainsi l’œil en créant l’illusion d’un pied plus petit) ou encore lorsqu’elles s’habillent d’une jupe cigarette qui restreint toute foulée excessive. Malheureusement certaines basculent carrément dans l’excès et vont même jusqu’à acheter leurs chaussures une pointure plus petite afin de susciter l’attention et de se rapprocher de l’idéal. Par conséquent les féministes crieront sans doute et dénonceront ces moyens archaïques et barbares qui soumettent encore la femme au plaisir de l’homme tout en l’assortissant de surcroit d’une souffrance. Bien entendu vous n’irez pas jusqu’à adopter ces comportements extrêmes.

Une femme moderne décide de porter des hauts talons, pour elle.

Vous êtes une femme moderne, vous portez les talons non pas par obligation ou par soumission, mais parce que vous en avez envie. Par contre si vous tenez absolument à opter pour une allure vraiment sexy, il faut adopter une démarche où l’écart entre les pieds est de dix centimètres ou moins. Les plus audacieuses arrivent à marcher avec un écart de sept centimètres !

Les hommes craquent devant les femmes qui assument pleinement la hauteur vertigineuse de leurs talons.

S’autoriser à porter les talons hauts c’est bien évidemment capturer ce sentiment de pouvoir qu’il nous confère, mais c’est aussi nous permettre de révéler un aspect de la féminité érotique qui sommeille en chacune de nous. De plus il y a ce « je ne sais quoi » qui émoustille la fibre sensible de notre féminité. Ces six, neuf ou treize centimètres ont la faculté remarquable d’éveiller la panthère endormie. Chaque pas se présente comme une occasion de dévoiler la sensualité qui bouillonne en vous. Votre corps tout entier, précieux instrument de votre langage silencieux, vacille et ondule sous l’effet provocateur de votre croupe comme bercé par la musique secrète d’une danse lascive. Vos pieds, petits trésors adulés de tous, se parent de leurs plus beaux ornements et avec un brin d’arrogance s’amusent à se hisser sur des sommets étourdissants afin de dévoiler la femme confiante, la femme de tête, la séductrice ou même la vamp que vous êtes. Votre regard velouté charme, ensorcelle. Vous taisez et bâillonnez celle qui se nourrit de peurs et de craintes pour donner la parole à celle qui est prête à conquérir le monde !

Puissante, libre, sublime.

Vous vous sentez libre, affranchie, toute puissante et sublime même, en parfait contrôle de votre pouvoir féminin. Evidemment vous osez même croire qu’ainsi chaussée, personne ne saurait vous résister. Et cela constitue un puissant détonateur pour votre estime de soi, tout autant qu’un outil formidable pour développer votre confiance en vous-même. Par conséquent votre magnificence ainsi surélevée pourrait renverser des royaumes. Irrésistible féline comprenez le pouvoir dont vous êtes investie : vous avez le monde à vos pieds ! Il suffit d’observer une femme dont la démarche est volontairement étudiée, conciliant à la fois assurance et fragilité, pour constater l’émoi qu’elle provoque autour d’elle : alors qu’à ses côtés, certaines deviennent aussitôt complices et comprennent au premier coup d’œil la force qui anime la belle gaillarde, d’autres aspirent à leur tour à dénicher en elles suffisamment d’assurance afin d’afficher cette même hardiesse et affirmer sans gêne toute leur féminité.

Les hommes craquent, soyez-en sûres !

Les hommes, quant à eux, succombent impuissants devant toute femme ainsi harnachée. Car ils craquent tous, ces hommes, devant ces chaussures qui embrassent les pieds, allongent la silhouette et font basculer le bassin tout en accentuant subtilement la courbe des reins. Rien n’échappe à leur regard aiguisé qui ne manquera pas d’éveiller leur libido et transmettre aussitôt à leur imaginaire quelques scénarios érotiques. Est-ce l’apparente précarité des échasses plaçant la femme dans une position de fragilité nouvelle qui éveillerait leur instinct de prédateur ? Ou encore nourriraient-ils en cachette le fantasme de se savoir dominés par une femme puissante ? Ou, tout simplement, la beauté d’une femme gracieuse et féminine les rendrait-elle complètement pantois ?

Descendre des escaliers est l’exercice ultime du savoir faire en matière de hauts talons.

Les escaliers sont l’ultime compétence dans L’Art de porter les talons hauts. Ainsi ils sont risqués, et peu de femmes peuvent prétendre savoir dévaler les marches comme Cendrillon savait si bien le faire dans le dessin animé du même nom. Donc les escaliers sont le plus grand cauchemar de toutes les filles ! Pas surprenant… Les risques de s’enfarger, de trébucher ou de tomber sont omniprésents dans nos pensées, ébranlant nécessairement la confiance dont nous avons besoin pour réussir cette opération avec panache. Par conséquent monter ou descendre les escaliers avec grâce est sans contredit un grand défi. Celles qui réussissent cette aventure périlleuse fascineront leur public et mériteront tous les honneurs réservés aux grandes dames, aux expertes de ce véritable coup de théâtre !

Stars, glamour et hauts talons.

Aussi souvenez-vous de ces scènes classiques du cinéma des armées 50 où la star du moment se présente en conquérante en haut d’un escalier majestueux alors que les yeux des admirateurs se lèvent dans l’attente exquise d’une réelle performance. Souvent vêtue d’une robe longue afin d’ajouter à la difficulté de l’épreuve, on la voit prendre un temps d’arrêt, comme pour faire entendre les roulements de tambours, avant de poser le premier pas sur la marche, créant ainsi un suspens délectable (ce fameux point de suspension). Puis, s’élançant avec fluidité, elle arrive à faire frissonner d’émoi les spectateurs attentifs.

Réservez-vous un instant privilégié

Descendre un escalier de façon parfaitement orchestrée est sans doute le spectacle le plus enchanteur qui soit. Et puisque nous savons que quelques marches peuvent suffire à briser le charme des plus jolies filles lorsqu’elles sont hésitantes et fébriles, l’enjeu mérite qu’on s’y prépare. Vous devez en faire un instant privilégié que vous savourerez ! Alors, mesdames, à votre tour de faire naître l’agitation et de créer l’exaltation.

Selon les hommes, l’accessoire féminin le plus érotique est … la chaussure à talon haut !

À en croire les hommes, les talons hauts représentent l’élément le plus érotique qui soit, loin devant la lingerie ou tout autre artifice. Alors, mesdames, inutile de vous déchausser ! Bien au contraire, s’il y a un endroit propice pour envelopper vos pieds de vos merveilles, c’est bien dans la chambre à coucher ! Sortez vos extravagances et en particulier ces talons que vous n’oseriez jamais porter dans la rue. Ainsi harnachées, vous ne serez jamais vraiment nues devant la promesse de ranimer la fougue de votre amant.

La galanterie sera de mise, Messieurs, et vous en serez remerciés.

Messieurs, sachez que porter des talons hauts est une entreprise périlleuse. La plus grande difficulté à laquelle nous sommes confrontées lorsque nous grimpons sur ces échasses est de nous maintenir en parfait équilibre. Une femme normalement constituée sera ravie de vous savoir prêt à lui tendre la main ! Il vous appartient de comprendre comment agir avec tact en parfait gentleman. Votre rôle principal va consister à servir de soutien. Vous devrez adopter la fonction de pilier, de point d’appui, et offrir en tout temps un support stable et indéfectible à votre compagne alto-calciphile (fétichiste de hauts talons).

La zone du corps féminin qui est trop souvent oublié pour sa sensualité est le pied.

Le pied féminin fascine et ne cessera de fasciner en raison de son caractère résolument érotique. Associé au phallus depuis des siècles cette partie de notre anatomie représente bien plus qu’un simple instrument servant à nous mouvoir ou à nous tenir érigées. Surtout doté de milliers de terminaisons nerveuses lui prêtant des propriétés érogènes il s’approprie sans scrupules le plaisir des attentions qui lui sont accordées. Ainsi les créateurs déifiés l’habillent, le recouvrent et le découvrent, l’enveloppent, l’emballent, l’emmaillotent, l’arnachent, l’enrubannent, le ligotent, le hissent et parfois l’emprisonnent afin de provoquer l’admiration du voyeur et prolonger l’ivresse du fétichiste avide de jouir des promesses voluptueuses annoncées. La femme, quant à elle, s’amuse de ce manège en profitant du pouvoir que la chaussure lui procure, flattant par la même occasion sa propre vanité.

L’assurance de la féminité.

Femme docile, femme de tête, mère ou maîtresse, diva ou nymphette, inscrivent de leurs pas montés l’assurance de leur féminité. Dans leur quête d’exalter le désir qui s’attache à leur pied, certaines femmes accepteraient d’entretenir une relation quasi masochiste avec les artifices qui le décorent. L’ardeur de l’attrait aphrodisiaque de ce pied accoutré embrouillerait leur raison et les obligerait à supporter certaines aberrations. Corps meurtris, larmes cinglantes, soupirs lancinants, autant de souffrances pour combler la passion de toutes ces alto-calciphiles. La beauté du pied surélevé doit-elle fatalement s’accompagner de sévères tourments ? Celle qui maitrise ses talons hauts n’en est jamais l’esclave et encore moins la victime. Elle les dresse, les discipline, les mate, les possède et les utilise comme outils de son émancipation et parfois même comme accessoire de séduction. Armes redoutables à double tranchant, ces précieux joyaux, comme autant d’objets d’asservissement ou d’affranchissement tributaires du savoir-faire de leurs maîtresses, serviront ou desserviront la cause de ces Aphrodites. Si l’habileté, la confiance, l’élégance et le raffinement permettent de distinguer les victorieuses des subalternes, porter les talons hauts ne saurait en aucun cas être réservé à la fine fleur des femmes. »

Tina Karr